Assemblée générale/convention 2022 : organiser et pérenniser une épreuve pro
Le vendredi 2 décembre, la Ligue Nationale de Cyclisme a organisé son Assemblée générale/Convention à la Fédération Française du Bâtiment. Après la traditionnelle AG, la première table ronde a été consacrée à l'organisation et la pérennisation d'une épreuve pro. Quatre invités y participèrent : Thierry Gouvenou, Nicolas Garcera, Pierrick Guesne et Jean-Luc Vandenbroucke…
Quatre invités, avec quatre expériences différentes, mais qui connaissent à des degrés différents les mêmes problématiques : la recherche de partenaires, la sécurité, la viabilité dans un contexte économique difficile de leur épreuve…
PAROLES D'ORGANISATEURS
Thierry Gouvenou, président du Rassemblement des Organisateurs de Courses Cyclistes (ROCC)
« Aujourd’hui, il y a de nombreuses difficultés parmi lesquelles la sécurité. Chaque année, les coûts sont en augmentation, les parcours sont de plus en plus compliqués à tracer. L’organisateur est responsable de tout. La sécurité est une partie du budget très élevée… Alors comment trouver de nouveaux partenaires ? En surfant sur le vélo comme premier moyen de transport dans cette période de crise énergétique… Il faut aller chercher le public qui l’utilise comme moyen de déplacement et l’amener vers nos courses. Ce n’est pas facile, mais cela peut aussi ramener de nouveaux sponsors. »
Nicolas Garcera, organisateur du Mont Ventoux Dénivelé Challenges
« Depuis 10 ans, j'organise des événements grand public. Notre idée est faire un événement tout public (avec une cyclo-sportive) et de prolonger leur séjour avec une course professionnelle. La course pro participe aussi à l'image du territoire... Aller chercher des partenaires, c'est très dur aujourd'hui. Pour la télé, nous payons la retransmission et le coût est en augmentation… Avec le calendrier, c'est compliqué. Au lieu de venir rouler chez nous, les équipes préfèrent faire des stages. Pour nous petites épreuves, c'est très dur. »
Pierrick Guesne, président des Boucles de la Mayenne
« Nous connaissons les mêmes problèmes que chaque organisateur. Nous gérons les Boucles de la Mayenne comme une entreprise. Chaque personne a un rôle. On se fixe des objectifs tous les 5 ans sportifs et financiers… Aujourd'hui, nous sommes dans une société zero risque. C'est difficile avec la préfecture, il faut que l'on n'ait aucun souci. C’est une pression supplémentaire pour les organisateurs. »
Jean-Luc Vandenbroucke, organisateur d’épreuves en Belgique
« C'est aussi difficile pour la Belgique. Le coût de la télévision est moindre et la police gratuite. Chaque organisateur a dû mal à trouver des partenaires. Nous ne bénéficions pas d'aide d'institutions comme en France. Pour Binche-Chimay-Binche, le Maire nous aide pour qu’il adore le vélo… Je n’ai pas de souci de dates en étant la première et la dernière course en Wallonie. »
Par Fred Vdb - dr JLL /LNC