Rencontre avec Thierry Gouvenou, 
Président du Rassemblement des Organisateurs de Courses Cyclistes (R.O.C.C.)

Lors de la dernière AG/Convention de la Ligue Nationale de Cyclisme , le R.O.C.C. s'est réuni pour sa traditionnelle AG annuelle. Le R.O.C.C. est le Rassemblement des Organisateurs de Courses Cyclistes . Nous avons rencontré son Président Thierry Gouvenou qui est aussi le Directeur des Compétitions du Tour de France. Il revient sur le rôle de l'instance, sur les difficultés rencontrées pour cette saison et l'énorme travail des organisateurs.

Thierry Gouvenou :   C'est le Rassemblement des Organisateurs des Courses Cyclistes. Cette association réfléchit et travaille avec l'ensemble des organisateurs de courses françaises. Tous les thèmes y sont abordés comme la sécurité des courses, les changements de règlements, la recherche de nouveaux financements, la présence des leaders et des équipes sur les courses... De grands coureurs ont remporté de belles courses chez nous, d’autres s’y révèlent. La France est la nation qui organise le plus de jours de course de vélo, elle a un véritable savoir-faire dans l'organisation.

Thierry Gouvenou :  T ous les membres du R.O.C.C. avec leurs organisations font énormément dans et pour le vélo. Il ne faut pas oublier que les organisateurs ne sont pour la plupart que des bénévoles (90%). Tout au long de l'année, ils doivent préparer leurs épreuves en travaillant sur tous les domaines et en cherchant des subventions, du partenariat public et privé. Organiser devient, de plus en plus compliqué au fil des ans, à cause des contraintes. Je pense notamment à la sécurité, une grande responsabilité. Les organisateurs doivent réagir comme des pros. Elle est un élément primordial dans une course. Nous pouvons être aussi tributaires de mouvements sociaux et même des conditions climatiques à tous les niveaux de course. Souvenons-nous de l'étape du dernier Dauphiné stoppée à cause du temps. Les coureurs sont remontés dans leurs bus et revenus le lendemain sans aucun état d'âme. Cependant avec ces difficultés, les courses ont lieu. Nous pouvons être fiers de ce que chacun fait. 

Thierry Gouvenou :   La réalité économique amène à une frilosité pour organiser des courses ainsi que la peur de ne pas pouvoir boucler son budget. Il y a une baisse du soutien des collectivités publiques et des partenaires privés. Ce n’est qu’une constatation, pas seulement pour le cyclisme. De plus, avec une internationalisation du calendrier, il devient difficile d'avoir des plateaux avec des coureurs de renom. Mais n'oublions pas qu'une course cycliste amène aussi des retombées économiques, qu'elle est un spectacle gratuit tout en valorisant un territoire, elle fait la promotion de déplacements doux... et avec le savoir-faire de nos organisateurs, ces courses qui font partie du patrimoine cycliste français doivent perdurer.