Les 4 Jours de Dunkerque Grand Prix des Hauts-de-France innovent avec une classique d’un jour !
L’épreuve nordiste ne cesse de se réinventer. En 2025, elle ouvre sa semaine de compétition avec une course d’un jour inédite, attirant un plateau digne des plus grandes classiques internationales : la Classique Dunkerque Hauts-de-France. Éric Marchyllie, le Président des 4 Jours, revient sur les coulisses de cette évolution stratégique, les défis logistiques, et les ambitions sportives d’un événement qui rayonne plus que jamais dans les Hauts-de-France. De Girmay à Gaviria, du changement de parcours à Cassel aux enjeux RSE, plongée dans les coulisses de cette édition historique.
LNCPRO : Comment cette idée est-elle née au sein de votre équipe d’organisation ?
Éric Marchyllie : L’an dernier, j’ai échangé avec plusieurs directeurs sportifs et managers d’équipes. Je leur ai demandé pourquoi on n’avait pas un plateau plus étoffé, pourquoi certaines équipes ne venaient pas. Ils m’ont expliqué qu’il était souvent plus rentable pour eux de participer à deux courses d’un jour plutôt qu’à une course par étapes complète. À partir de là, on a réfléchi et j’ai soumis cette idée de créer une classique en ouverture au conseil d’administration. Le projet a été validé, même s’il représentait un vrai coût. Il a donc fallu s’adapter, faire des efforts budgétaires, trouver de nouveaux partenaires, imaginer des solutions… Et aujourd’hui, on peut dire que le pari est réussi. C’est une grande satisfaction.
LNCPRO : Sportivement, vous avez renforcé la qualité du plateau cette année ?
Éric Marchyllie : Oui, clairement. Sur la classique, on va avoir une très belle affiche : des coureurs comme Penhoet, Bettiol, Gaviria ou Girmay seront au départ. Girmay, qui a été maillot vert du dernier Tour de France et a remporté trois étapes, c’est un vrai plus. Et sur l’ensemble des 4 Jours, c’est également une année exceptionnelle. On accueille 15 équipes qui seront au départ du Tour de France, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Et avec 168 coureurs au départ, peu d’épreuves peuvent en dire autant aujourd’hui.
LNCPRO : Est-ce que certains coureurs font les deux courses ?
Éric Marchyllie : Oui, la majorité enchaine les deux épreuves. Une seule exception notable : Intermarché. Ils ont un nouvel engagement avec un partenaire, ce qui les oblige à participer à une autre course ce week-end-là. Mais leur présence sur la classique, avec Girmay en tête d’affiche, est déjà une grande réussite pour nous.
LNCPRO : Y a-t-il des nouveautés sur la course à étapes, notamment à Cassel ?
Éric Marchyllie : Cassel a été repensée après les derniers championnats de France. À l’époque, ils ont monté la porte d’Aire une vingtaine de fois ! C’était trop exigeant pour un peloton devant repartir le lendemain. Nous, on a choisi de conserver cette montée, mais avec seulement six passages. En revanche, on a changé l’approche : les coureurs emprunteront des routes plus étroites et sinueuses avant d’y arriver, ce qui favorise les échappées. Entre ces petites routes et la montée finale, on devrait avoir une belle bagarre.
LNCPRO : Les 4 Jours, un outil de rayonnement pour les Hauts-de-France ?
Éric Marchyllie : Plus que jamais. Xavier Bertrand, Président de région, nous a demandé de traverser l’ensemble des Hauts-de-France. Ce n’est pas toujours simple, notamment dans l’Aisne où la situation économique est compliquée. On n’a pas trouvé de ville-hôte cette année, mais on traversera tout le département. Il n’y aura pas d’étape dans ce département, mais on veut y amener l’épreuve, le spectacle, et toucher les habitants, les écoles, les passionnés. J’en suis très fier. Et je peux vous dire qu’on travaille déjà dur sur le parcours 2026.
Propos recueillis par Fred Vdb - photo DR 4joursdedunkerque.com