La Bretagne, théâtre de quatre manches de la Coupe de France FDJ
Du 8 au 11 mai dernier, la Bretagne a été le cœur battant du cyclisme français en accueillant, pour la première fois, quatre manches consécutives de la Coupe de France FDJ. Un format inédit, qui a offert un condensé d’émotions, de performances de haut niveau et de rebondissements, sur des routes aussi exigeantes que mythiques avec trois victoires de l’équipe Decathlon AG2R La Mondiale.
Jeudi 8 mai – Boucles de l’Aulne – Châteaulin (9e manche de la Coupe de France FDJ)
La 64e édition des Boucles de l’Aulne a lancé cette série bretonne en beauté. C’est le Britannique Lewis Askey
(Groupama-FDJ) qui s’est imposé au sprint, au terme de 181,1 km vallonnés autour de Châteaulin. Parfaitement placé dans le final, Askey a fait parler sa pointe de vitesse pour devancer ses adversaires dans les derniers hectomètres.
Vendredi 9 mai – Tour du Finistère – Quimper (10e manche de la Coupe de France FDJ)
Le lendemain, une grande première s’est jouée à Quimper. À seulement 19 ans, Aubin Sparfel
(Decathlon AG2R La Mondiale) a signé la première victoire professionnelle de sa carrière en remportant le Tour du Finistère. Après 168 kilomètres de course, le jeune Français a devancé au sprint son coéquipier Bastien Tronchon
et Emilien Jeannière(TotalEnergies). Une victoire construite avec sang-froid et puissance : « J’ai donné tout ce que j’avais dans les derniers mètres. C’est un rêve de gagner ici, en Bretagne, sur une manche de Coupe de France », a confié Sparfel, ému, à l’arrivée.
Samedi 10 mai – Grand Prix du Morbihan (Plumelec, 11e manche de la Coupe de France FDJ)
Sur les redoutables pentes de la côte de Cadoudal, Benoit Cosnefroy
a une nouvelle fois prouvé qu’il était chez lui à Plumelec. Le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale s’est imposé pour la troisième fois dans ce Grand Prix du Morbihan, maitrisant le sprint final devant Clément Venturini et Kévin Vauquelin
(Arkéa-B&B Hotels) : « La Bretagne me réussit bien. Être en tête de la Coupe de France, c’est une belle récompense. Ce ne sont pas forcément des courses que j’avais cochées, mais elles m’ont souri », a-t-il déclaré avec un sourire sincère.
Dimanche 11 mai – Tro Bro Leon (12e manche de la Coupe de France FDJ)
Clap de fin en apothéose avec le mythique Tro Bro Leon, surnommé à juste titre « l’Enfer de l’Ouest », et ses 29 ribinoù(chemins empierrés). La 41e édition a été marquée par une course folle, des chutes, des crevaisons et des rebondissements à la pelle. Bastien Tronchon (Decathlon AG2R La Mondiale), déjà deuxième la veille, a cette fois pris sa revanche. Malgré une erreur de parcours et deux crevaisons, le Savoyard a su revenir de l’arrière et s’imposer après une échappée à deux avec son coéquipier Pierre Gautherat
. « J’ai cru perdre la course trois fois. Mais j’ai tenu, j’ai remonté, et j’ai gagné. Ce Tro Bro, c’est une folie. Une course d’hommes », a-t-il confié, encore marqué par l’effort. Derrière lui, Valentin Madouas
, l’enfant du pays et favori du public, a pris une belle 3e place pour sa première participation.
Un succès populaire et sportif
Ce quadruple rendez-vous breton restera comme un moment fort de la saison cycliste française. Par son intensité, la diversité de ses parcours et l’engouement populaire, cette série a confirmé la place centrale de la Bretagne dans le paysage du cyclisme tricolore. Elle a aussi permis à de jeunes coureurs comme Aubin Sparfel ou Bastien Tronchon de briller, tandis que les leaders comme Cosnefroy ont consolidé leur statut.
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Par Fred Vdb - photos : DR Bruno Bade/LNC