Tour de France 2015 : bilan après les Pyrénées, le patron c'est Froome !
Après 3 jours passés dans les Pyrénées, il faut reconnaitre que le grand patron, de cette édition 2015, est Chris Froome. Il y a bien entendu les polémiques, et, elles ne sont pas prêtes pour l'instant de s'arrêter, mais il y a aussi la course. Et là, force de constater, que le Britannique est largement devant ces principaux adversaires Quintana, Contador ou Nibali. Du côté français, c'est la galère ! L'éclaircie vient, cependant, de Tony Gallopin et Pierre Roland qui ont suivi les meilleurs...
Tarbes/La Pierre-Saint-Martin - 14 juillet
La première étape de montagne du Tour de France fut celle des enseignements. Chris Froome avait déjà rassuré ses supporters par sa solidité durant la première semaine. Il a montré dans les sept derniers kilomètres de l’ascension finale à La Pierre-Saint-Martin qu’il est tout simplement fort comme un lion, Nguvu Kama Simba, comme il pourrait dire en Swahili, la langue avec laquelle il a fait son éducation cycliste au Kenya. Après avoir déposé Nairo Quintana, le dernier de ses rivaux à l’avoir suivi, Froome creusa les écarts sur tous ses adversaires dans des proportions importantes. Il avait 2’52’’ d’avance sur Tejay Van Garderen, et 3’09’’ sur Nairo Quintana. Contador pointait à 4’04’’,Nibali à près de 7 minutes.
Pau/Cauterets - Vallée de Saint-Savin - 15 juillet
Pour la deuxième étape pyrénéenne, les places dans l’échappée du jour étaient chères. Le champion du monde a longtemps été candidat, mais c’est finalement un mouvement lancé par Thomas Voeckler et Rafal Maka, deux anciens vainqueurs du maillot au pois, qui a réussi à se détacher pour partir à l’assaut des cols d’Aspin et du Tourmalet. C’est précisément dans cette ascension hors-catégorie que le Polonais lâcha ses compagnons de route, pour signer an solitaire sa troisième victoire sur le Tour de France. L’année dernière, Majka avait déjà redonné de l’enthousiasme au clan Tinkoff après l’abandon de Contador, en s’imposant à Risoul et à Saint-Lary. Cette-fois,c’est au lendemain d’une défaillance de son leader, et après l’annonce d’une tumeur cancéreuse de son capitaine Ivan Basso, qu’il s’impose avec autant d’à-propos que d’autorité.Lannemezan/ Plateau de Beille – 16 juillet
La dernière étape pyrénéenne offrait un terrain d'expression favorable aux meilleurs grimpeurs du peloton. Joaquim Rodriguez avait déjà sa carte de membre, et l'avait déjà prouvé en terminant le Tour 2013 en 3ème position. Pour autant, il avait surtout marqué les esprits et le palmarès par son explosivité, en s'imposant en 2010 à Mende, puis il y a quelques jours au sommet du Mur de Huy. Cette fois-ci, c'est sur une des ascensions hors-catégorie les plus redoutées dans le peloton que l'Espagnol fit parler sa puissance et son instinct. Précisément, Purito lâcha ses derniers compagnons d'échappée sur les 7,5 derniers kilomètres de la montée au Plateau de Beille pour signer son 3ème succès sur le Tour, le 2ème en 2015. Au général, Chris Froome, était toujours Maillot Jaune avec 2'52'' d'avance sur Van Garderen, 3'09'' sur Quintana. Des tricolores dans le dur !Il n'y aura pas de français sur le podium comme en 2014.
Pinot, Péraud, Bardet ont disparu dès l'étape du 14 juillet. Ce n'était vraiment pas la fête nationale pour les tricolores. Heureusement,
Tony Gallopin, Pierre Rolland et
Warren Barguil
ont été les bonnes surprises en accompagnant les leaders.
Romain Bardet
est revenu au premier plan le 16 juillet et a fini à une belle troisième place de l'étape. Une bonne nouvelle avant les Alpes ?